L’INDUSTRIE armurière du pays de Liège date des débuts du 15″ » siècle. Dans les premières années de ce siècle, on fabrique à Liège des pièces d’artillerie remarquables par leur mobilité et leur efficacité.
Les artisans sont de très modestes producteurs disposant chacun des mêmes outils et employant obligatoirement les mêmes procédés de travail. Les règlements corporatifs auxquels ils sont soumis sont extrêmement rigoureux. Les artisans ne peuvent avoir qu’un ou deux compagnons et autant d’apprentis, et les prix leur sont imposés.
Cette organisation corporative ne permet que la satisfaction des besoins restreints d’une clientèle locale, ce qui n’empêche pas les armuriers liégeois d’acquérir très tôt une bonne réputation par delà les frontières de la Principauté.
D’autre part, les armuriers d’alors devaient songer plus à la défense de leur ville et de leurs libertés, qu’à l’exportation de leurs produits.
On se souvient des luttes qui les mirent aux prises avec Charles le Téméraire.
Le 18 novembre 1467, Charles le Téméraire imposait aux milices liégeoises vaincues à Brusthem la « Paix de St. Laurent » stipulant notamment ce qui suit :
« Les habitants de Liège et du pays ne pourront plus jamais forger en la dite Cité et pays artillerie grosse ni menue, ou forger harnais, ni faire aucun ouvrage de fondure de métal, de fer, de couvre, ni d’arren pour faire artillerie ou habillements de guerre ».
L’année suivante fut celle du sac de Liège
Cette résurrection de l’industrie liégeoise est due à un ensemble de circonstances
particulièrement heureuses : le règne paisible et bienfaisant du prince Evrard de la Marck, la procla mation et la reconnaissance de la neutralité de la Principauté, une situation géographique favorable, le brillant essor de la Renaissance, les perfectionnements apportés à la fabrication des armes.
De plus, le mouvement d’industrialisation des campagnes du pays de Liège, à la fin du 15″‘ siècle déjà, était en plein développement.
Bien que les installations de l’industrie sidérurgique fussent au début très modestes, leur production avait toujours dépassé les besoins de la fabrication urbaine. Le surplus était utilisé sur place par l’industrie cloutière, qui n’exigeait du paysan qu’un outillage rudimentaire, peu coûteux, peu encombrant et lui procurait un travail d’appoint en hiver et aux époques creuses.
Les clous ainsi fabriqués étaient achetés par des marchands et présentés par ceux-ci sur tous les marchés et les foires d’Europe.
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